1er contact avec le Vault - Jour 2
Avant-propos
Avant d’aller plus loin, assurez-vous d’avoir déjà lu nos deux premiers articles de blog expliquant comment et pourquoi notre agence digitale EPIC a eu l’opportunité de se rendre en Arctique pour l’organisation internationale The Global Crop Diversity Trust.
Jour 1 : Expédition à Svalbard Seedvault
Jour 2 : cet article
Jour 3 et 4: Le vent en poupe
Mardi 14 octobre 2014
L’une des qualités les plus importantes à développer lorsqu’il s’agit de travailler dans une agence créative est l’empathie. L’empathie nous aide en effet à mieux comprendre un produit, un marché, une idée, …, et en fin de compte, lorsque vous avez passé beaucoup de temps à travailler sur le projet d’un client spécifique, il devient en quelque sorte le vôtre aussi.
The Global Seed Vault est certainement l’un de ceux-là !
Il est donc facile d’imaginer à quel point toute l’équipe était ravie d’avoir l’occasion d’en faire littéralement l’expérience un jour.
Et mardi, c’est LE jour que nous attendions depuis longtemps ! Mais il n’y a vraiment pas de temps à perdre : en une journée, nous sommes censés organiser et réaliser un reportage et une interview de Marie Haga (directrice exécutive de Crop Trust), visiter le Seed Vault pour prévoir où nous devrons organiser la séance photos le lendemain, et prendre autant de vues extérieures du bâtiment que nous le pouvons.
Toute l’équipe se lève à 6h00 pour préparer le matériel photo et être à la Vault avant 8h30.
La bonne nouvelle, c’est que le temps est parfait : ciel bleu, rayons de soleil orangés, vent léger et seulement -10°C.
Dès le départ, nous savions que les conditions météorologiques ne pouvaient être ni anticipées ni contrôlées ; nous nous sommes donc préparés à adapter rapidement notre planning en fonction de ce paramètre, mais heureusement, nous n’avons pas eu à le faire…
L’île, les montagnes qui se dressent sur la mer, le ciel et cette basse lumière typique du mois d’octobre nous offrent le plus beau spectacle qui soit.
A 8h30, nous nous trouvons devant la première des 5 portes de sécurité qui séparent le monde de l’ultime sauvegarde des graines. Pour des raisons de sécurité et aussi parce que nous ne voulons pas gâcher la surprise du lancement du nouveau site web de Crop Trust, nous ne donnerons pas de détails sur l’intérieur de la Vault.
Nous pouvons néanmoins vous donner un avant-goût…
La meilleure façon d’expliquer l’intérieur de la Vault serait de la comparer à un gigantesque bunker gelé avec une seule entrée et une seule sortie : un tunnel de 100 mètres de long qui s’enfonce profondément dans la montagne et le pergélisol.
Le bunker est divisé en grandes chambres semblables à des entrepôts. Tous les murs sont incurvés et recouverts de béton blanc mélangé à des matériaux synthétiques.
Mais ce qui est le plus impressionnant à l’intérieur de la Vault est le silence… Un silence froid et profond… Comme la Vault n’a besoin d’aucune énergie extérieure pour maintenir sa température de congélation, il n’y a pratiquement pas de machine ni de ventilation à l’intérieur. Il n’y a que vous et le pergélisol.
Même si nous sommes ravis à l’idée de visiter la Vault, nous devons rester concentrés car il nous reste moins de 2 heures pour passer en revue les différentes pièces, sélectionner les bonnes pour l’interview et le portrait de Marie, faire tous les tests de lumière (en utilisant Carole comme doublure de Marie :-)) et organiser la prise de vue de manière à ce que nos objectifs ne souffrent pas de la différence de température entre les différentes zones de la Vault.
Portrait de Marie
Marie arrive à l’heure et nous passons une heure et demie à prendre des photos et à enregistrer l’interview. Marie et l’équipe font un excellent travail (et croyez-nous, Marie fait un travail incroyable pour paraître chaleureuse et amicale par -18°C) pour rester en avance sur le programme. Après 1 heure et 15 minutes de tournage intense, Marie est déjà prête à retourner à l’aéroport de Longyearbyen pour prendre son vol pour l’Allemagne.
La nuit arrive…
Après une légère pause déjeuner à l’hôtel pour vérifier le matériel visuel de la matinée, nous nous dirigeons vers la zone de la Vault pour prendre quelques photos du bâtiment en extérieur.
À cette heure de la journée (14h00), le ciel est encore très clair mais le soleil n’est pas visible (et ne le sera pas pendant le reste de la semaine) et les couleurs donnent l’impression d’être encore à l’aube, ce qui est à la fois beau et déroutant. Cela s’explique par le fait que nous sommes situés à 78°N (en latitude).
Si vous regardez le lien suivant : http://www.timeanddate.com/sun/norway/longyearbyen?month=10&year=2014 et que vous cliquez sur les jours du 13 au 18 octobre, vous verrez à quel point le soleil est bas sur l’horizon et combien de lumière nous perdons en moins d’une semaine.
En fait, dans 10 jours, l’obscurité s’abattra sur le Svalbard et le soleil ne se lèvera pas avant le 15 février !
Au sommet de la colline
L’équipe, la vue et l’ours
De là, nous marchons 1,5 km dans la poudreuse pour atteindre la » falaise » et bénéficier d’une vue imprenable sur la Vault, l’aéroport et les Fjords blancs.
Saviez-vous que plus de 3 000 ours polaires vivent au Svalbard ?
Ils sont curieux et parfois affamés après avoir été privés de nourriture pendant des mois.
Il est donc fortement recommandé de se munir d’un fusil et de savoir l’utiliser à chaque fois que l’on quitte le bâtiment.
Bien sûr, nous n’avons pas pris le temps d’en emporter un…
Sérieusement, il est très dangereux (pour ne pas dire inconscient) de se promener dans cette zone de l’île sans être armé. Mais ce n’est que quelques heures plus tard que nous réalisons les risques que nous avons pris, lorsque nous découvrons qu’une femme a été dévorée par un ours polaire il y a quelques années à l’endroit exact où nous nous trouvions pour prendre des photos de la Vault.
Ensuite, vers 17 heures, nous descendons la colline pour prendre d’autres photos dans les environs du bâtiment avant de retourner à l’hôtel pour un débriefing et de délicieuses gaufres. Nous vous avons déjà dit qu’au Svalbard, tous les jours vers 16 heures, les hôtels offrent gratuitement du café et des gaufres accompagnées de confiture et de fromage de chèvre doux ? (à goûter absolument !)
Lumières nocturnes
L’une des plus belles choses que l’on puisse observer au Svalbard sont les aurores boréales, un phénomène naturel incroyable qui se produit lorsque les rayons du soleil frappent le sommet du globe terrestre.
Mardi, les prévisions d’aurores sont très bonnes grâce à un ciel clair.
Malheureusement, en moins de 2 heures, nos chances de voir des aurores boréales diminuent drastiquement car des nuages légers commencent à envahir le ciel.
Nous décidons néanmoins de retourner à la Vault après le dîner pour prendre des photos de nuit en espérant que le temps s’améliore. En raison de l’ours polaire repéré dans la ville plus tôt dans la journée, nous décidons de rester près de la voiture avec deux personnes qui regardent autour pendant que Long et Jonathan prennent des photos.
Avec la nuit, le vent, le froid et les ours polaires… nous sommes plutôt efficaces, pour ne pas dire pressés de finir cette prise de vue !
Lorsque nous sommes de retour à l’hôtel vers minuit, la neige tombe et le vent est très fort, et cela ne changera pas pendant les prochaines 24 heures…